Prépondérant dans l’obtention du titre mondial des Bleus en janvier, Vincent Gérard s’est montré performant et régulier en Lidl Starligue. Sans conteste le meilleur gardien de la saison.

Avec 72 parades effectuées lors des quatre premières journées de championnat, dont un pic à 23 sur le terrain d‘Aix-en-Provence, Vincent Gérard a de suite planté le décor. Le gardien de Montpellier, déjà excellent la saison précédente pour son retour au sein de son premier club professionnel, a placé la barre très haut. Malgré des entrées souvent brillantes, l‘autre portier du MHB, le Suisse Nikola Portrner venu tout droit de Schaffhausen, est resté quasiment toute la saison dans l’ombre du Nordiste.

Si le mois de novembre fut un peu plus compliqué, l’ancien joueur de Dunkerque a vite rebondi, aussi bien sur la scène nationale qu’européenne où il a largement contribué au joli parcours de son club jusqu’aux quarts de finale. Et comme si cela ne suffisait pas, Vincent Gérard s’est révélé au niveau international pendant le championnat du monde en France. Parti pour jouer les suppléants de Thierry Omeyer, presque intouchable depuis plus d’une décennie en Bleu, le n°2 a détrôné le maître sur la fin de compétition au point de débuter la demi-finale face à la Slovénie. Ses performances dans les cages ne sont pas passées inaperçues, il fut élu MVP de la finale et désigné meilleur gardien du tournoi.

Plus de 10 arrêts de moyenne en Lidl Starligue

S’il a moins affolé les compteurs durant la phase retour de Lidl Starligue, le Montpelliérain est resté un solide dernier rempart, sauf à Chambéry (0/13) et devant Paris (0/10). Blessé au genou gauche début mai, le gardien formé à Metz a manqué les derniers rendez-vous de la saison. Mais, avec un total de 224 arrêts, il est le seul de l’élite à présenter une moyenne supérieure à 10 parades par rencontre. Il est aussi celui qui affiche le meilleur pourcentage de tirs repoussés, avec 36,66% sur la saison. Mieux que ses collègues Thierry Omeyer, Cyril Dumoulin ou Yann Genty.

A 30 ans, Vincent Gérard semble avoir atteint son meilleur niveau. La retraite internationale de Thierry Omeyer va lui laisser officiellement la place de titulaire dans le but des champions du monde. Un nouveau statut qu’il lui va devoir assumer, ce qui commencera par les performances qu’il effectuera à Montpellier. Montpellier où il restera encore deux ans, avant de rejoindre le PSG en 2019. Pour franchir un nouveau palier, un de plus.

Par Régis Aumont