Jérôme Fernandez, en début de saison contre le PSG qu’il retrouvera vendredi soir à Aix. (Panoramic)

Jérôme Fernandez avait réuni la presse, lundi soir, pour annoncer officiellement la fin de sa carrière de joueur à l’issue de la saison.

C’est devant sa famille, ses proches, et évidemment des journalistes, que Jérôme Fernandez a officialisé, lundi soir à Aix-en-Provence, sa retraite sportive.
« Je suis aujourd’hui devant vous pour vous annoncer de manière officielle, la fin de ma carrière de joueur professionnel, a lancé en préambule l’une des grandes figures du handball français. Le 8 juin prochain à Dunkerque, je jouerai le dernier match de cette longue carrière. » A 40 ans, celui qui a endossé le rôle d’entraîneur-joueur du PAUC depuis deux saisons avait déjà programmé cette sortie et fait connaître sa décision depuis de longs mois.

Dans le prestigieux hôtel des Lodges, « Fernand » a parfois eu du mal à cacher son émotion, comme lorsqu’il est revenu sur son magnifique parcours débuté en 1995 face à l’OM-Vitrolles. « Je n’ai jamais imaginé que j’allais vivre une telle carrière. Me retrouver 22 ans après au cœur de ce magnifique projet c’est beaucoup d’émotion pour moi. J’ai l’impression d’être allé au bout de ce que je voulais vivre. Ça fait 35 ans de pratique de handball que je laisse derrière moi. J’ai commencé à jouer à 5 ans… » Dans cet intervalle, Jérôme Fernandez a presque tout connu : deux titres olympiques, quatre couronnes mondiales, trois sacres européens, deux Ligue des champions, une coupe EHF, six championnats nationaux…

« Entraîneur de ce magnifique projet à 200% »

Passé d’abord par Bordeaux, Toulouse, Montpellier, il a ensuite défendu les couleurs des plus grands clubs d’Europe, à Barcelone, Ciudad Real et Kiel. Revenu à Toulouse en 2011, il a quitté les bords de la Garonne voilà deux saisons pour répondre au projet du PAUC et débuter sa carrière de coach. « A partir de juillet, je serai entraîneur de ce magnifique projet à 200%, que ce soit avec l’équipe pro, avec les jeunes, les bénévoles, les dirigeants. » Dans une ville où une nouvelle salle, l’Arena, sera normalement livrée vers la rentrée, Jérôme Fernandez a un beau défi à relever, lui que beaucoup auraient bien vu prendre la succession de Claude Onesta sur le banc de l’équipe de France.

Les Bleus, avec qui il a commencé en 1997, l’arrière gauche en est toujours le meilleur buteur avec 1 463 réalisations. Son histoire avec la sélection s’est achevée par un titre mondial, un de plus, au Qatar en 2015. Sans véritable point final. Peut-être parce qu’elle reprendra son cours un jour. En attendant, le néo-retraité, à qui il reste deux matchs à jouer face au PSG puis à Dunkerque, a de belles pages à écrire avec Aix-en-Provence.

Par Régis Aumont