le 19 décembre, 2017
Les joueuses de l’équipe de France ont été reçues à l’Elysée à leur retour en France. (Panoramic)
Reines du monde depuis dimanche, les filles de l’équipe de France ont désormais un an pour préparer l’Euro 2018 organisé à domicile.
Lundi soir, vingt-quatre heures après leur victoire sur la Norvège en finale du championnat du monde, les Françaises ont eu les honneurs de l’Elysée où le président de la République Emmanuel Macron, après les avoir félicitées une à une, leur a donné rendez-vous pour l’an prochain. L’Euro 2018, organisé en France à partir du 29 novembre, « il n’est pas question qu’on ne le gagne pas !« , a averti le chef d’Etat. Voilà les Bleues prévenues. Après avoir bien fêté le deuxième titre mondial de l’histoire du handball féminin français, il va vite falloir se remettre au travail.
C’est déjà le cas de certaines expatriées, comme Amandine Leynaud, la seule absente de la réception présidentielle car rentrée directement à Skopje dont elle défend les couleurs. Le championnat de France va lui reprendre durant les fêtes de fin d’année, ce qui a pour avantage (ou inconvénient) d’éviter les écarts. L’équipe de France, qualifiée d’office pour son Euro, disputera seulement des matchs de préparation pendant l’année qui la sépare de l’événement. Son retour aux affaires est prévue pour mars avec deux rencontres amicales pas encore déterminées.
Avec les mêmes, plus Glauser ?
Sauf blessures ou révélations, le groupe ne devrait guère beaucoup différer de celui victorieux en Allemagne. Laura Glauser, bientôt maman, va forcément postuler pour reprendre sa place dans la cage. Cléopâtre Darleux, n°2 outre-Rhin, n’a pas déçu et cela donnera peut-être des maux de tête à Olivier Krumbholz dans quelques mois. Sous contrat avec la Fédération française jusqu’en 2018, le sélectionneur a su trouver un bon équilibre entre les anciennes de l’équipe (Lacrabère, Dembélé, Ayglon, Pineau), les plus jeunes (Kanor, Blonbou, Niakaté, Flippes) et celles entre les deux générations (Niombla, Nze-Minko, Houette). A une ou deux exceptions près, les héroïnes du Mondial 2017 seront certainement de la partie dans un an.
Ce qui va changer, c’est le statut des Bleues. Si leurs adversaires les craignaient après leurs deux médailles acquises en 2016, elles pourraient bien devenir les femmes à battre. Bien sûr, la Norvège, revancharde, fera toujours peur et ira en France avec la seule ambition de décrocher son septième titre européen depuis 2004 (!). Mais la dynamique de l’équipe de France la placera sans doute au même rang de favorites. Sans oublier évidemment qu’elles auront l’avantage de jouer à la maison.
Par Régis Aumont